La progression de l’extrême droite dans le monde, en Europe, en France, dans nos villes et nos campagnes nous inquiète et nécessite une réaction d’ampleur urgente.
Comme dans les années 1930 et comme dans d’autres pays actuellement, l’extrême-droite constitue un recours du capitalisme pour poursuivre sa domination en détournant la colère populaire vers des boucs-émissaires.
Des personnes exaspérées, exploitées et qui ne se sentent pas entendues sont prêtes à tout essayer, dans l’espoir d’améliorer leur sort ou pour sanctionner les dirigeant·es en place, y compris à voter pour l’extrême-droite.
Il est nécessaire de montrer la mystification opérée par le RN. L’apparence sociale qu’il s’est donnée relève de l’illusion. Il a déjà abandonné l’abrogation de la réforme des retraites. Il ne se conforme donc pas plus à la volonté populaire que Macron.
Les mouvements, comme celui des Gilets jaunes, et les luttes pour sauver les hôpitaux, les écoles, les retraites, l’environnement… n’ont, le plus souvent, pas été prises en compte ou ont été réprimées. Les aspirations d’un monde plus juste et meilleur pour tous et toutes ont été méprisées et reléguées au rang de doux rêves inatteignables.
L’union de la gauche et la création d’un nouveau Front Populaire, en 2024, peut nous permettre, en cas de victoire électorale et de mobilisation, de réaliser, à nouveau, un grand pas en avant, comme ce fut le cas en 1936 avec l’instauration des congés payés et la réduction du temps de travail.
Les coopératives sont fondées sur des principes de solidarité, de démocratie, d’égalité et d’émancipation qui sont à l’opposé des discriminations, de l’autoritarisme, du cynisme et des rapports de domination portés par l’extrême-droite. Ces coopératives ne sont pas des îlots hors de la société et du monde. Leur développement est porteur de progrès sociaux et démocratiques pour la société, de même qu’il est favorisé par les progrès de celle-ci ou entravé par ses régressions.
C’est pourquoi nous appelons toutes les coopératives, coopérateurs et coopératrices à participer au Nouveau Front Populaire, à sa construction, à son évolution, à son élargissement et à ses décisions.
Nous appelons le maximum de citoyen·nes et d’organisations de tous types à faire de même. En effet, la politique est l’affaire de tout le monde et pas seulement des partis. Nous avons toutes et tous la légitimité de proposer, d’agir, de décider.
Nous appelons à engager des discussions au travail et en dehors, dans tous les réseaux, par tous les moyens directs ou indirects, à participer selon les souhaits et les possibilités de chacun·e, aux manifestations, à la campagne électorale, à la rédaction de textes et à voter.
Ce grand élan de mobilisation et d’unité dans la diversité peut permettre de contribuer à construire une société plus ambitieuse au-delà des élections. Celles-ci ne sont qu’un début et il faudra poursuivre ce mouvement, en tout état de cause.
